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De la nécessité de la mise en place d’un mécanisme d’appui à l’accès au logement de la Diaspora Africaine

L’accès à un logement est un rêve caressé par nombre d’Africains. En effet, il est de coutume dans nos pays de constater qu’avoir une maison est signe de réussite et d’accomplissement professionnel et social.

 Cependant, force est de con​stater que les mécanismes mis en place dans nos différents pays ne permettent pas de financer le crédit-promoteur, le crédit nécessaire à l’acquisition du foncier sécurisé et à la construction des logements. 
Cette situation crée un déficit chronique de logements, que nos gouvernements peinent à résorber. À titre d’exemple, mon pays la Côte d’Ivoire, connait un déficit structurel de plus de 600.000 logements, le Bénin environ 300.000, le mastodonte Nigérian près de 15 Millions… Il en résulte donc qu’une part importante de la population locale est privée de l’accès au logement. Cette situation est d’autant plus chronique quand l’on approche la diaspora Africaine, qui elle également aspire à un logement décent.  Les sempiternelles complaintes dues au cousin ou à l’entrepreneur qui a usé des fonds à d’autres fin, ou du terrain acheté qui est litigieux. Pourtant, cette diaspora, pour la plupart, bénéficie de revenus relativement élevés comparés à ceux dans leurs pays respectifs, et ont la possibilité d’obtenir dans leurs pays d’accueil, des prêts immobiliers sur des durées allant jusqu’à 25 ans, à des coûts très compétitifs.  

Il importe donc de réfléchir à un mécanisme financier permettant à cette frange de la population, non moins importante, d’avoir accès à un financement qui leur permettrait d’acquérir un logement.  

Dans le cadre de cette proposition, nous avons fait une petite recherche sur les diasporas de la Cote d’Ivoire, du Sénégal et du Mali, vivant en France, au États Unis, et au Canada. Il nous a été donner de savoir que la population adressable est d’au moins 371.584 personnes, selon les dernières statistiques de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM). Considérant qu’1 personne sur 2 dans cet échantillon est adulte, nous avons un potentiel d’au moins 150.000 potentiels acquéreurs de logements, dans ces 3 pays, issus de la diaspora. 
Le mécanisme que nous proposons consisterait à mettre en place un fond de garantie, logé dans des banques commerciales partenaires issues de ces pays d’accueil, couvrant entre 50% et 100% du prêt, selon le profil risque du client, et qui servirait d’« aval », de caution à ces dernières, pour accorder des crédits immobiliers à cette diaspora Africaine.

Autant ces banques commerciales clament, à raison d’ailleurs, qu’elles n’ont pas de moyen de contrôle du risque à l’étranger, et donc rechignent à financer les acquisitions immobilières à l’étranger, autant ce fond de garantie couvrirait en local ce financement, et leur donnerait plus d’aise à accorder des crédits immobiliers. En débloquant ainsi ce potentiel, ce serait au bas mot plus de €100 Millions d’investissement immobilier qui seraient mobilisés par an, juste sur cet échantillon de 3 pays, de quoi stimuler leurs économies locales respectives. Il importe également de mentionner que ce mécanisme ne fonctionnera qu’avec la collaboration étroite des principaux « stakeholders » dans le domaine de l’immobilier, en particulier les notaires, les bureaux de contrôles, les promoteurs et constructeurs, etc.  Ce fond assurerait sa profitabilité au travers d’une caution de garantie, qui serait une prime annuelle ajoutée au taux d’intérêt accordé à l’acquéreur, sur toute la période du prêt immobilier. Le pavé est ainsi jeté dans la marre, et je parie que l’institution financière (Africaine je l’espère ardemment) qui mettra en place ce mécanisme, aura trouvé une mine d’or…  En tout cas, nous sommes disposés à l’accompagner dans cette tâche.

 Vos inputs et avis sont les bienvenus, et comme le dit si bien mon mentor « Mieux vaut un petit chez soi qu’un grand chez les autres ! » 
PS : Les données relatives à la Diaspora Malienne aux États Unis n’étaient pas disponibles sur le site de l’Organisation Mondiale des Migrations (OIM). L’omission de données ne signifie aucunement qu’il n’y a pas de Maliens aux États-Unis.